Le Maire de Villefontaine joue au Monopoly

Le Maire et sa majorité ont décidé de jouer au Monopoly avec le budget municipal : "j’achète des immeubles", "je construis", "je déplace des bureaux", … et gaspille allégrement les marges de manœuvres financières de la ville.

Après avoir acheté l’ex-supermarché (toujours vide), lancé la construction d’une nouvelle maison de quartier aux Fougères, engagé des travaux importants pour installer le centre aéré municipal au 1er étage de l’espace Jacques Prévert aux Roches, et décider de construire un groupe scolaire au centre-ville (remplacement du GS10), voici une nouvelle étape du Monopoly municipal avec l’achat de 400 m² de bureaux pour déménager les bureaux du CCAS du Centre-ville aux Roches.

Il y a près de 10 ans que le projet de centre commercial aux Roches est annoncé : en 2007, en pleine campagne électorale, Raymond Feyssaguet promettait sa construction immédiate avec 6 commerces ; en 2012, la ville vendait le terrain à un promoteur pour construire un bâtiment de 3 ou 4 commerces (dont la BNP), … et en 2016, le centre commercial n’est toujours pas construit !

Alors, pour sauver l’opération, le Maire a décidé d’acheter une partie des locaux à construire et d’installer le CCAS dans de nouveaux bureaux.

Cet achat a un cout élevé : 1,3 M€ pour 367 m², soit 3100 €/m² ! (on est plutôt dans les prix de Lyon que de Villefontaine !)

Lors du conseil municipal du 6 juillet, les oppositions ont tenté de comprendre pourquoi dépenser autant d’argent alors que des solutions alternatives existent : le Centre Simone Signoret, dont Pôle Emploi vient de déménager, l’ancienne Maison médicale des Roches, vide depuis 4 ans (dont le prix de vente est ~ 200.000€ pour 600 m², soit 334 €/m², 10 fois moins cher !), l’immeuble de la CPAM en partie vide depuis le déménagement de la CAF, …

Toutes ces idées ont été balayées d’un revers de main par Patrick Nicole-Williams, qui dit qu’il agit pour le développement du centre-ville.

P. Nicole-Williams joue aux chaises musicales avec les services publics !

Et le Maire nouveau de donner le détail de son activisme immobilier : le Centre Simone Signoret va avoir de nouveaux occupants avec le Service Petite Enfance et le Service Informatique de la CAPI, mais aussi la Mission Locale Nord-Isère et le Centre de Planification Familiale ; l’ex-supermarché va devenir un « pôle de service » qui accueillera la CPAM (~10 agents), …

On déplace les services et les bureaux pour masquer l’absence de réflexion et de stratégie pour le centre-ville : Que vont devenir les locaux actuels de la Mission Locale Nord-Isère ? Que va devenir l’immeuble de la CPAM, impasse Ambroise Croizat ? Peut-on sérieusement envisager un « pôle de services » avec 10 agents de la sécurité sociale dans les 2000 m² de l’ex-supermarché ?

L’agitation immobilière désordonnée et couteuse de l’équipe municipale ne prépare pas l’avenir

Les achats de bâtiments et chantiers de construction engagés par R. Feyssaguet et P. Nicole-Williams depuis 2 ans représentent près de 5.000 m² nouveaux pour un total de 12 à 14 M€, alors même que lors du débat budgétaire, le maire disait que selon lui, notre ville comptait trop de groupes scolaires, trop de maisons de quartiers !

Si notre ville possède déjà trop de bâtiment, pourquoi en acheter ou en construire de nouveaux ? Quelle est la logique de ces actions désordonnées ?

Par ailleurs, ces investissements ne sont pas de nature à préparer l’avenir : 10€ investis en construction génère 1 à 2€ de dépenses de fonctionnement annuelles supplémentaires ! Donc notre ville va agrandir son patrimoine et alourdir son budget de fonctionnement !

Villefontaine doit engager un vrai plan de rénovation des bâtiments communaux. Nos écoles, maisons de quartiers, gymnases et même Hôtel de Ville sont âgés de plus de 40 ans en moyenne, les peintures et les aménagements intérieurs sont plutôt défraichis, les équipements anciens et ces bâtiments consomment trop d’énergie pour un confort de travail aléatoire (trop chaud ou trop froid !).

NB : Pour écrire ce post, j’avais souhaité avoir une copie du rapport donné aux conseillers municipaux, mais je me suis heurté à un refus, l’administration municipale m’a répondu que « les rapports du maire ne sont pas communicables » (même si la législation dit le contraire !). La transparence des affaires publiques, ce n’est pas pour aujourd’hui à Villefontaine !