Conseil municipal du 28 septembre : augmentation d’impôts et lancement de 3 chantiers pour 12 M€ de travaux
La Taxe communale sur l’électricité va doubler – Une taxe sur la vie quotidienne injuste
Le débat a été long, tendu, avec des interventions de protestation du public, mais au final le Maire a maintenu sa position et la taxe communale sur l’électricité va fortement augmenter dès 2016 passant de ~20€/an à 48€/an (montant moyen).
Pour les élus de l’opposition, Véronique RABILLOUD a souligné que cette taxe constituait un impôt injuste car il pèse sur les plus modestes des villards, ceux qui n’ont pas d’autre choix pour se chauffer que l’électricité. Ces arguments n’ont pas fait fléchir la majorité qui s’est cramponné à l’augmentation qui représentera ~180.000€ en 2016, soit … 0,60% du budget (voir mon article du 26 septembre).
Patrick NICOLE-WILLIAMS, 1er Adjoint au Maire, a indiqué qu’il était tout à fait conscient que cette augmentation pourrait mettre en difficulté certaines personnes, mais que le CCAS interviendrait pour les aider !
Après 20 ans d’immobilisme, le Maire se lance un défi : 3 chantiers en même temps !
Depuis 1995, Raymond FEYSSAGUET s’était surtout illustré par sa prudence en matière d’investissement. A l’exception de la rénovation de la Salle Daniel BALAVOINE, la ville a seulement financé les travaux d’entretien des groupes scolaires.
Les plus gros investissements de ces dernières années, le groupe scolaire « les Quatre vents » et le Théâtre du Vellein, ont été financés et réalisés par le SAN (devenu CAPI).
Mais aujourd’hui, c’est fini, en une seule séance du Conseil municipal, la majorité a engagé 3 chantiers pour un total de 12M€ ! :
- La salle polyvalente des Fougères : elle avait été prévue en 2012 avec un budget de 1,8M€, elle coutera finalement 2,6 M€ pour 300 m². Seul problème, la salle sera construite à proximité du Gymnase Didier Pironi, ce qui devrait causer quelques difficultés de stationnement et de nuisances sonores pour les immeubles à proximité.
- Un nouveau bâtiment pour le CCAS rue du Midi : Actuellement installé allée Henri Michaud, à coté de l’Hôtel de Ville, dans les anciens locaux du Foyer de Jeunes Travailleurs devenus obsolètes, le CCAS doit déménager. Et pour faire d’une pierre deux coups, c’est rue du Midi que s’installera le CCAS, dans le bâtiment initialement prévu pour accueillir des commerces, mais qui peine à trouver des clients ! Cela coutera à la ville 1,3 M€ pour 380 m² ! L’opposition a contesté ce choix qui va vider le centre-ville un peu plus, et pour un solution insatisfaisante, alors même que l’ancienne maison médicale des Roches est vide et facilement transformable en bureaux pour un coût moindre (évaluation à ~1M€) pour une surface double (600 m²). Raymond Feyssaguet a écarté cette option arguant que "pourquoi acheter 600 m² quand on a besoin de 400 m² "
- Enfin, le plus gros chantier : la reconstruction du Groupe Scolaire « Buisson Rond » (GS10) ! Un chantier sorti de nulle part, jamais annoncé, ni justifié (état du bâtiment, capacité d’accueil, …) ! 8 M€ sont prévus pour détruire le bâtiment actuel et reconstruire la nouvelle école.
Les chiffres sont importants et donnent l’impression que la ville est dynamique, mais depuis 20 ans, la ville s’est avérée incapable de faire avancer ses chantiers selon les plannings prévus (50% de retard chaque année). La prudence s’impose.
Vous avez dit « Parité » ?
La constitution du jury chargé de choisir l’architecte du nouveau GS10 a d’ailleurs un grand moment de parité politique avec 5 titulaires hommes et 5 suppléants … femmes ! Un caricature de modernité.
Le bio à la cantine, c’est fini !
En 2012, l’introduction d’1 produit bio par repas avait été présentée comme une formidable avancée, alors même que beaucoup d’autres villes en étaient déjà à plus 50% de produits bios à la cantine !
Face à cette obligation, le traiteur qui fournit Villefontaine avait fait simple : le produit bio journalier était … le pain !
Mais ce pain étant livré en grosses boules, il était nécessaire de le trancher et les trancheuses utilisées se sont avérées dangereuses pour le personnel de la cantine (nombreuses blessures lors du nettoyage). Fin du pain bio à la cantine.